Déjà le temps était insupportable. Chaud, très chaud. Ciel souvent couvert. Et surtout, une humidité telle que l'air colle à la peau et que tu ne sais pas si tu transpires ou si c'est juste l'atmosphère qui se condense à ton contact. Tu vas me dire, c'est pas la faute des Américains, mais enfin bon c'est eux qui ont décidé d'habiter l'endroit au lieu de le laisser aux alligators dont c'est manifestement l'habitat naturel.

Et puis évidemment l'hôtel était luxueux.

Donc tout y était hors de prix. Le plat le moins cher ? Une salade verte (la fameuse ''Caesar'') à onze dollars. Et la seule autre option dans les environs, le St*rb*cks, auquel j'ai laissé une fortune indécente, vu qu'à partir d'un certain stade de manque (de caféine et de sucre) je renie très facilement mes principes.

Et surtout, surtout, la clim était à fond. (Oui parce qu'en Amérique du Nord, le succès, c'est l'argent, et faire preuve de son succès, c'est utiliser son fric de façon totalement inutile, en frigorifiant un palace, par exemple). Pour te dire, un jour, la femme de ménage avait allumé le climatiseur de la chambre réglé sur 62F (16 Celsius) et j'ai eu une impression de chaleur en entrant dans la pièce. Il devait donc faire aux environs de 12 ou 14 degrés dans l'hôtel. Du coup j'étais emmitouflée au maximum, avec une veste (un truc en coton à capuche, turquoise, excellent pour l'avion, d'une élégance rare) par dessus le combo débardeur-chemise censé me donner l'air d'avoir fait un effort pour ne pas être habillé en caricature de geekette, et un vieux jean (lui aussi choisi pour l'avion, tu penses bien, et évidemment vu que je n'avais pas porté de pantalon depuis plus d'un mois, j'ai oublié qu'il me fallait une ceinture, c'était aussi très raffiné) au lieu des petites jupes de saison qui sont sagement restée dans mon sac de voyage. À chaque pause j'allais faire un tour dehors pour me réchauffer, c'était convivial.

Et puis y avait même pas d'eau chaude dans les toilettes. Rats.

Et, enfin, l'hôtel était loin de tout (vu que tout, aux États-Unis, est loin de tout) sauf du Sea World, et de toute façon les attractions à Orlando coûtent un rein. Je voulais visiter le Kennedy Space Center mais à $90 avec la navette depuis l'hôtel, j'ai renoncé. (J'ai bien fait, y a un type qui y est allé - il est en entreprise, lui - et il a rencontré des gators - l'Américain du Nord ne dit pas "alligator", il est familier avec la faune et l'appelle par son petit nom.)

Mais bon j'ai quand même pris quelques photos, notamment de Julot le Lion de Belfort (voir les paroles de La Vierge Éponine pour comprendre l'origine de ce nom, et se procurer la chanson si possible, ça vaut le coup d'oreille).

Julot à l'aéroport de Dallas Fort Worth, attendant d'embarquer
Julot

Julot devant le Sea World, déçu que je refuse de payer les $65 d'entrée
Julot

Julot à six heures du mat dans le hall de l'hôtel, mal réveillé, sur le départ
Julot

Un alligator lézard de Floride
Lizard

Écureuil attablé
Squirrel

Écureuil fuyant à la vue de Julot le Lion de Belfort
Squirrel

Écureuil espérant que les lions (surtout de Belfort) ne grimpent pas aux arbres
Squirrel

Bonus : Une partie du hall de l'hôtel. Oui, à l'intérieur. Et M a compté, y a aussi 14 palmiers.
Hall